Cette conférence a été élaborée pour le 800e anniversaire de la nation mongole, qui avait été fêtée en mai 2006, dans les locaux de l’association Guillaume de Rubrouck, en partenariat avec l’association Nord Mongolie présidée par l’ethnomusicologue Alain Desjacques. Il s’agissait de comprendre pourquoi un Etat qui prend son autonomie de la Chine en 1911 choisit le quriltaï de 1206 de Gengis Khan pour célébrer son existence. Est-ce pour commémorer la gloire passée d’un empire surpuissant ? D’autres empires des steppes s’étaient déjà illustrés des siècles plus tôt. Il s’agissait donc comprendre les ressorts de l’oeuvre de Gengis Khan qui a su rassembler et fédérer des tribus et des clans sous le joug d’une autorité supérieure. Pour cela, il a établi un code de loi (le Grand Yassa), après avoir utilisé la culture Ouigour pour créer l’écriture mongole et se doter d’institutions. Afin de nourrir le sentiment national, dès la mort de Gengis Khan, une Histoire secrète des Mongols est rédigée, mettant en valeur les origines divines des fondateurs. Ainsi naît la légende des ancêtres mythiques, le loup bleu, la biche blanche et les fils du soleil de Alan Q’oa.
Un grand merci à Pascal Lasselin, directeur de l’UTL du Cambrésis, qui m’a donné l’occasion de renouer avec ce voyage médiéval.
